Serafino Malaguarnera - Psychologue, Psychanalyste, Psychothérapeute à Bruxelles

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MELANCOLIE



Extrait de “
Dictionnaire de neuropsychanalyse" de Serafino Malaguarnera, 12 octobre 2016, pp. 280-281.

Anglais : Melancholia

Dans le texte Deuil et mélancolie (1915), Freud développe pour la première fois la théorie de la mélancolie. Écrit entre le 23 avril et le 4 mai 1915, ce texte fut construit grâce aux nombreux échanges avec Abraham et Ferenczi. Freud compare la mélancolie au deuil parce que ces deux états sont très proches et ils partagent certains symptômes, notamment une humeur profondément douloureuse, un désintérêt pour le monde extérieur, la perte de la faculté d’amour et l’inhibition de toute activité. En revanche, l’autodénigration, la mésestime de soi et les injures envers soi-même sont des symptômes propres à la mélancolie.                                                                                                                                 
Le deuil est la réaction à la perte d’une personne aimée ou d’une abstraction mise à sa place comme la patrie, la liberté ou un idéal. Dans le travail du deuil normal, le sujet intègre la perte de l’objet en lui retirant sa libido. Dans le deuil pathologique, le sujet n’intègre pas la perte de l’objet et, ne retirant pas sa libido, il se met en place un processus d’incorporation et identification à l’objet perdu qui provoque le phénomène suivant : les plaintes que le sujet pouvait avoir envers l’objet (ambivalence) tombent à présent sur son Moi. Selon Freud, la mélancolie correspond à un deuil pathologique. Mais contrairement au deuil, la perte à laquelle réagit le mélancolique est inconsciente. Il y aurait donc un processus inconscient à l’origine de la mélancolie. Freud découvre essentiellement trois facteurs à l’origine de la mélancolie : la perte de l’objet, l’ambivalence envers l’objet et la régression de la libido dans le Moi.                                                                                                                                      
Freud classe la mélancolie parmi les névroses narcissiques. Selon la psychiatrie moderne, la mélancolie est la forme la plus grave de dépression. Au moment où Freud proposait sa théorie sur la mélancolie, le terme de dépression  était utilisé en tant qu’adjectif pour décrire un appauvrissement général de la vie affective et intellectuelle d’une personne mélancolique.                                                                                                  --------------------------------------------
                                                                                                                                                     
Robin Carhart-Harris et son équipe présentent les parallélismes entre les processus décrits par Freud dans la genèse de la mélancolie et les données actuelles de la neuroimagerie fonctionnelle dans la dépression. Ils soulignent le parallélisme entre la perte d’investissement de l’objet par le Moi et l’hypofonctionnement du cortex préfrontal chez les patients déprimés, et le rôle du retournement de l’investissement libidinal contre le Moi, avec l’hyperfonctionnement du cortex cingulaire dans la région g 25 (Carhart-Harris et coll., 2008).                                                                              
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Bibliographie :                                                                                                                                                       
Carhart-Harris R. L., Mayberg H. S., Malizia A. L., Nutt D. (2008), Mourning and melancholia revisited: correspondences between principles of Freudian metapsychology and empirical findings in neuropsychiatry, Ann. Gen. Psychiatry 7.                                                
Freud S. (1915/1917), Deuil et mélancolie, in : Œuvres complètes, XIII, Presses Universitaires de France, 1988.                                                                                                            
Robel L. (2009), La neuropsychanalyse, lieu de rencontres, in : Georgieff N., Golse B., Ouss L. et Widlöcher D. (sous dir.), Vers une neuropsychanalyse ?, Odile Jacob, 2009.

Compléments :                                                                                                                                
Dépression, Douleur
 

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