Petit Hans

Le petit Hans, surnom que Freud a donné à Herbert Graf (1903-1973), est le premier enfant qui reçoit une interprétation psychanalytique de sa phobie.
L’enfant a cinq ans lorsque son père commence à l’analyser. Guidé par Freud, le papa a conduit les entretiens.
L’enfant souffre d’une phobie du cheval qui survient lorsqu’il assiste à la chute d’un cheval tirant un carrosse. Lorsque le cheval se débat à terre, fouetté par le cocher, il s’effondre près du petit Hans.

Interprétation

Selon Freud, l’enfant associe le père au cheval pour les raisons suivantes :

- l’enfant dit que le papa, qui est grand, a un grand « fait pipi » comme le cheval ;

- au fur et à mesure que l’analyse progresse, le petit Hans a plus peur des chevaux qui ont quelque chose de noir autour de la bouche. Pour Freud, cette chose noire serait la moustache du père ;

- ensuite, l’enfant dira avoir peur des chevaux qui ont quelque chose autour des yeux, ce qui poussera Freud à y voir les lunettes du père.

Le petit Hans traverse la période dite oedipienne. Il nourrit des sentiments de tendresse envers la mère et d’hostilité envers le papa jusqu’à désirer sa mort. À cause de ces sentiments, l’enfant a peur des représailles du père. La phobie du cheval devient alors une manière de mieux vivre le quotidien avec le père : le petit Hans n’a plus peur des représailles du père, mais d’être mordu par le cheval. Le danger n’est plus au sein de la famille, mais au-dehors.