Changeux Jean-Pierre
Jean-Pierre Changeux (1936) est un neurobiologiste français. Il a mené des recherches dans plusieurs domaines de la biologie et il s’est intéressé particulièrement au développement précoce du système nerveux et aux fonctions cognitives.
En 1983, Jean-Pierre Changeux publie L’homme neuronal qui a l’ambition de vouloir expliquer toutes les conduites humaines par le niveau biologique. Les phénomènes mentaux, inexistants en tant que tels, seraient le produit d’une combinatoire des neurones. Il soutient l’idée qu’il faut retrouver une identité entre un état mental et un état physiologique. Cet ouvrage anticipe la théorie du darwinisme neuronal de Gerald Edelman, car Jean-Pierre Changeux explique sa théorie de l’épigenèse en termes de stabilisation sélective, à savoir, pendant le développement cérébral, les connexions synaptiques non sollicitées sont sélectivement éliminées en faveur de celles qui le sont.
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La publication de l’ouvrage L’homme neuronal suscite une réponse du psychanalyste André Green (1992) qui l’accuse de déni de la vie psychique et, plus généralement, de présenter une vision réductionniste de l’homme. Andrée Green lui reproche d’exclure l’ensemble des représentations concernant le désir, ses liens avec l’affect et le sens. Ensuite, Jean-Pierre Changeux n’expliquerait pas comment l’homme neuronal entre en dialogue avec le monde extérieur et avec les autres hommes neuronaux esquivant ainsi l’élaboration d’un modèle du rapport du sujet au milieu physique et humain. Enfin, le passage du langage neurobiologique au langage psychologique n’expliquerait pas la conscience d’objet. Bien que Jean-Pierre Changeux montre un intérêt pour certains comportements humains — comme les guerres, la violence, etc. —, Andrée Green soutient l’idée que toutes les élaborations présentées n’offrent aucun éclairage sur le sens du comportement humain. ________________
En 1983, Jean-Pierre Changeux publie L’homme neuronal qui a l’ambition de vouloir expliquer toutes les conduites humaines par le niveau biologique. Les phénomènes mentaux, inexistants en tant que tels, seraient le produit d’une combinatoire des neurones. Il soutient l’idée qu’il faut retrouver une identité entre un état mental et un état physiologique. Cet ouvrage anticipe la théorie du darwinisme neuronal de Gerald Edelman, car Jean-Pierre Changeux explique sa théorie de l’épigenèse en termes de stabilisation sélective, à savoir, pendant le développement cérébral, les connexions synaptiques non sollicitées sont sélectivement éliminées en faveur de celles qui le sont.
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La publication de l’ouvrage L’homme neuronal suscite une réponse du psychanalyste André Green (1992) qui l’accuse de déni de la vie psychique et, plus généralement, de présenter une vision réductionniste de l’homme. Andrée Green lui reproche d’exclure l’ensemble des représentations concernant le désir, ses liens avec l’affect et le sens. Ensuite, Jean-Pierre Changeux n’expliquerait pas comment l’homme neuronal entre en dialogue avec le monde extérieur et avec les autres hommes neuronaux esquivant ainsi l’élaboration d’un modèle du rapport du sujet au milieu physique et humain. Enfin, le passage du langage neurobiologique au langage psychologique n’expliquerait pas la conscience d’objet. Bien que Jean-Pierre Changeux montre un intérêt pour certains comportements humains — comme les guerres, la violence, etc. —, Andrée Green soutient l’idée que toutes les élaborations présentées n’offrent aucun éclairage sur le sens du comportement humain. ________________
Bibliographie :
Changeux J.P. (1983), L’homme neuronal, Fayard.
Green A. (1992), Un psychanalyste face aux neurosciences, La Recherche, 1992 , 247 : 1166-1174.
Filloux J.-C. (1985), Le pédagogue et l’« homme neuronal », in : Revue française de pédagogie, Volume 70, N° 1, 1985, pp. 51-57.
Compléments :
Edelman Gerald, Green André
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